On l'entend souvent en cachette : il faut prendre soin de soi avant de « prendre soin » des autres. C'est logique, mais je me suis laissée prendre à nouveau.
plusDe quoi es-tu tombé amoureux ?
Bon, vous savez sans doute qu'on est en rénovation, et vous savez peut-être aussi que je ne vais pas très bien (voir mon précédent article). Alors, ça mérite de prendre soin de soi, non ?
Et si ce n'était pas si simple ? Et si vous ressentiez un besoin irrésistible d'aider, de faire bouger les choses, de tout mettre en œuvre pour reprendre le contrôle de votre idée ? Cela vous rappelle quelque chose ?
Eh bien… alors on continue. Et… on ne devient pas vraiment plus gentil, je peux vous le dire. C’est tellement étrange, parce que je pense sincèrement faire le bon choix en mettant la main à la pâte. En montrant que j’essaie, en me battant et en me sacrifiant. À un moment donné, ce comportement a été récompensé, ou plutôt… appris. « Ne te plains pas, continue comme ça », c’était souvent la devise. C’est ce que j’ai fait, et c’est toujours ancré en moi. J’y crois toujours.
Différent, c'est mieux
La semaine dernière, j'ai compris. Je m'y habitue encore, mais après une dispute (très désagréable), j'ai craqué. Et soudain, j'ai réalisé ce que je faisais : je persévérais. Et ça ne me rendait pas vraiment meilleure ni plus facile (même pas pour moi : bonjour les crises de panique). Alors j'ai arrêté. Au moment où j'écris ces lignes, je suis assise dans l'atelier de mon voisin ; je m'étais arrangé pour prendre soin de moi afin de ne pas avoir à être là pendant que les ouvriers isolent notre maison. Je lâche prise (bon, c'est encore difficile, mais j'essaie) et ça commence à payer.
Prendre soin de soi après tout !
Maintenant que j'y pense, je crois que c'est vrai. « Prendre soin de soi avant tout » est tout simplement vrai. C'est comme le truc qu'on vous apprend en avion : équipez-vous toujours d'un masque à oxygène avant d'aider des enfants. VOUS D'ABORD, sinon vous ne pouvez pas aider les autres.
Qu'est-ce que ça signifie pour moi ? Eh bien, je demanderai de l'aide plus souvent. Comme je l'ai fait en travaillant dans l'atelier du voisin (c'est vraiment gentil de leur part !). Après quelques recherches, j'ai même loué une maison pour me réfugier pendant la toute dernière phase, mais aussi l'une des plus difficiles, de la rénovation.
Est-ce que je trouve ça difficile de ne plus pouvoir aider ? Absolument ! Je me sens encore coupable parfois. Je n'arrive pas à terminer le chemin que nous avons commencé ensemble avec autant d'enthousiasme que je l'avais imaginé. Mais c'est beaucoup plus agréable à la maison maintenant, et je me sens un peu mieux. Que choisirais-tu dans ma situation ? Aider ou prendre soin de soi ?
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