Si vous me suivez depuis un moment, vous savez qu'en plus d'être illustrateur, je souffre d'une maladie chronique. J'ai très peu d'énergie et je ne peux « travailler » que trois heures par jour environ. J'ai lancé ma boutique Etsy il y a trois ans et je me contentais de dix commandes par semaine, mais elle a connu une croissance fulgurante ces dernières années. C'est fantastique, et je ne voudrais pas qu'il en soit autrement, mais il était temps de faire des ajustements. Pour être honnête, ça ne marchait plus…
plusJ'étais occupée à emballer les commandes et je ne pouvais rien faire d'autre. J'étais constamment épuisée et je n'arrivais même plus à peindre ! Et puis il arrive un moment où on craque. Je l'avais vu venir, mais je ne voulais pas l'admettre. J'étais fière de ce que j'avais accompli et je refusais d'admettre que je m'étais attiré des ennuis. Parce que c'est ce que je ressentais.
Puis vint le jour où je ne pouvais plus que pleurer. Je me promenais dehors avec les chiens et soudain, je ne savais plus comment rentrer. Miraculeusement, Edwin est venu à ma rencontre et m'a rattrapée. Mais c'est à ce moment-là que j'ai dû admettre que je n'en pouvais plus. Il fallait que les choses changent.
Maintenant que j'avais parlé et reconnu cela, je pouvais enfin revenir à l'essentiel. Comprendre comment je voulais vraiment vivre. La santé avant tout, prendre plaisir à ce que je fais et me créer un espace pour retrouver le « slow living ». Parce que ce dernier aspect était si bon pour moi et ma santé, je voulais m'y remettre ! Des journées où je me promenais, dessinais, peignais et faisais spontanément autre chose que simplement faire mes valises, récupérer et dormir.
Il était temps de chercher des solutions. Je souhaitais surtout me remettre à la création, prendre plaisir à peindre, développer des produits et travailler le moins possible sur commande (sauf si j'adore ça, bien sûr, mais je préfère généralement mon propre travail). Ce qui me prenait le plus d'énergie, c'était préparer les commandes. Il était donc temps de trouver une solution.
Finalement, ça a marché. La semaine dernière, j'ai déménagé mes stocks dans une petite entreprise familiale vraiment sympa, fondée par deux frères d'une vingtaine d'années. Ils emballeront mes commandes (et donc les vôtres !). Ai-je dû surmonter des obstacles ? Absolument ! Parce que c'est moins cosy, moins douillet, et c'est pour ça que je n'en ai pas voulu pendant si longtemps (j'étais farouchement contre, haha). Et puis, la peur que les gens arrêtent de commander chez moi s'ils voyaient que je n'emballais plus mes affaires moi-même (du coup, mon entourage m'a conseillé de garder le secret, mais ce n'est pas mon genre). Mais après cet après-midi où j'ai pleuré dans la rue, j'ai compris qu'il fallait que je fasse autre chose. Et soyons honnêtes : c'est une meilleure idée que de quitter complètement la boutique en ligne, non ?
Ces dernières semaines ont été intenses, très intenses. J'ai aussi envie de récupérer un peu. Mais je l'ai fait en dessinant, en câlinant les chiens, en me promenant, en jardinant et en vivant lentement. C'est peut-être aussi un peu de réflexion (c'est pour ça que j'ai ressenti le besoin d'écrire ce blog, je crois). Une fois que je serai un peu remis, je vous proposerai une activité sympa ( inscrivez-vous à la newsletter pour être informé(e) !), car vous, en tant que follower/client/supporter, l'avez certainement remarqué aussi, et je suis incroyablement reconnaissant(e) que vous soyez encore là ; on va fêter ça ! À suivre, on vous dit, et vous pouvez commander à nouveau !
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